SOUTENUS PAR "LE FRONT DE GAUCHE DU CHABLAIS" POUR UNE ALTERNATIVE ANTILIBÉRALE, SOLIDAIRE, ÉCOLOGIQUE DANS LA 5eme CIRCONSCRIPTION.

jeudi 27 novembre 2014

Édito


Liberté, égalité et fraternité 

    ne sont pas des mots ordinaires et sont les symboles et objectifs de soulèvements populaires contre un système qui exploitait la majorité des individus.
Aujourd’hui, ces mots sonnent faux pour beaucoup d’entre nous malgré une évolution majeure des sociétés. A plus grande échelle comme localement, les injustices et l’écart qui se creusent entre les quelques rois du monde et leurs sujets ne passent plus inaperçus. Est-ce donc ce monde que nous souhaitons développer ?
    L’association « L’Humain d’abord à Thonon ! » créée pour prolonger les réflexions et les actions engagées lors des élections municipales, souhaite être une personne morale qui soutient, favorise et crée des initiatives politiques (organisation de la cité) locales mais aussi qui souhaite sensibiliser et informer.           Se fédérer, s’unir pour réussir à mettre en place des projets culturels, éducatifs, écologiques, d’économie solidaire et locale … pour une alternative humaniste !


    L’argent a pris les commandes de nos vies, nous courons sans cesse après lui, oubliant de regarder autour de nous, de discuter avec nos voisins, de voir nos enfants grandir, de penser aux autres, à nous, aux conséquences de nos modes de vie…bref, tête dans le guidon, nous nous laissons absorber par un système égoïste, individualiste et destructeur, basé sur le profit privé et non sur le bien commun.


    Cette course à la productivité et à la consommation fait le bien d’une minorité qui détient et pille la majorité des richesses mondiales. Bien orchestrée par notre amie Télévision, le peuple hypnotisé et manipulé s’endort et se réfugie parfois dans son confort matériel, la surconsommation, la colère, la peur, la haine des autres et l’assouvissement sans penser que d’autres solutions sont possibles. Des solutions plus solidaires, plus saines et respectueuses de chacun(e) et de la précieuse source commune qui nous fait vivre, la nature. Beaucoup sont lassés et blasés par les politiques locales, nationales et internationales, beaucoup voient que la démocratie que l’on nous propose est une supercherie, beaucoup se posent des questions, d’autres ont déjà pensé à des alternatives ou déjà mis en place des actions.


    Les citoyens ont la liberté de dire stop, de reprendre les choses en main pour repenser et créer leur cité. L’association « L’Humain d’abord à Thonon ! » s’est donnée pour objectifs de dynamiser la vie citoyenne et développer une alternative solidaire, écologique et fraternelle à Thonon. Composée d’un collectif d’animation (non hiérarchisé), elle est ouverte à tous ; insurgés, curieux, interrogatifs, engagés, indignés … celles et ceux en soif de nouveau, d’engagement, de dialogues, d’initiatives, d’innovations, de débats, de réponses et d’actions !

    Dans cette première publication, nous souhaitons alerter les Thononais(es) à propos des droits qui nous sont enlevés petit à petit dans le domaine de la santé, du travail. Nous y dénonçons également la politique menée à Thonon concernant les nouveaux rythmes scolaires et nous avançons nos propositions pour un projet de transports gratuits dans le Chablais. Une prochaine édition traitera du problème crucial du logement social à Thonon … Bonne lecture, et n’hésitez- pas à nous faire part de vos avis en consultant notre blog ou en nous écrivant à l’adresse postale ci-dessous *. A bientôt !
Le collectif d’animation



* 5, Boulevard des Trolliiettes 74200 Thonon

Rentrée scolaire difficile pour les enfants de Thonon 

Entre une réforme des rythmes scolaires inappropriée aux enfants, une municipalité qui s’autoproclame spécialiste des rythmes de l’enfant et bafoue les règles élémentaires de concertations et un délégataire insuffisamment préparé, les enfants et les parents sont déstabilisés !



Tout au long du 20ème siècle, les rythmes des élèves se sont adaptés au rythme de la société, intégrant le passage d'une société agricole à une société massivement urbaine et à la baisse généralisée du temps de travail. Une réforme des rythmes scolaires ne peut se faire sans débat sur le rythme de toute la société. Il faut remettre en cause l'organisation de l’emploi et le chômage massif qui nuisent massivement au rythme de vie de nos enfants.

Un enfant de maternelle ne progresse pas au même rythme qu’un enfant d’élémentaire. C’est pourquoi il est inconcevable d’établir les mêmes règles de fonctionnement pour tous les enfants. Alors que l’ensemble des  conseils d’école avait proposé une autre réforme, la municipalité tape sur la communauté éducative pour la faire passer comme responsable des dysfonctionnements alors que ce sont ses choix qui sont mauvais. En délégant l’organisation du temps hors scolaire à un prestataire, la municipalité a fait le choix de diluer sa responsabilité dans le désastre pourtant annoncé : stress chez les familles pour récupérer les enfants le midi, fatigue pour les enfants, activités non préparées, …

Le droit à la santé en Chablais :
Chronique d’une agonie programmée


Les Hôpitaux du Léman sont l’unique structure de soins publique sur le bassin chablaisien. Fusion de deux hôpitaux de proximité, Evian et Thonon, ils emploient plus de 1600 salarié(e)s et assument chaque année plus de 40 000 séjours.

Depuis le vote de la loi HPST**, les services de radiologie médicale sont organisés en Groupement d’Intérêt Economique, pionnier des partenariats public-privé à l’hôpital Georges Pianta.

L’objectif est depuis toujours de diminuer le coût de revient des soins en radio par la mutualisation des appareils, mais aussi des salariés. Ainsi, depuis leur installation, le scanner et l’IRM basés sur l’hôpital sont partagés entre les patients de l’hôpital et les clients des cabinets privés partenaires. Ce qui a provoqué nombre d’embouteillages aux urgences, dont l’activité ne cesse de croître, et un délai de rendez-vous ambulatoires de plus en plus long, avec une nette dégradation de l’image de l’hôpital dans la population.

Une autorisation pour positionner un second appareil de scanner a été accordée pour le Chablais en 2007 et devait être positionnée aux hôpitaux du Léman.


Depuis, les directions se sont succédées mais les injonctions de l’Agence Régionale de Santé aussi : accepter la nouvelle règle du jeu comptable, en faire toujours plus avec toujours moins de moyens, et surtout garder un budget équilibré …. Sinon pas de prêt bancaire, pas de projet, …

Les Hôpitaux du Léman se sont battus depuis plusieurs années pour obtenir les financements incontournables, a minima pour la remise aux normes de la réanimation, des urgences et bien d’autres nécessités quand on fusionne pour réduire alors que les besoins augmentent naturellement. Le projet d’établissement a envisagé plusieurs options, mais l’évidence est depuis toujours qu’il faut de nouveaux bâtiments.

Tous les projets ont été à ce jour rejetés par l’ARS qui refuse de participer financièrement. L’Hôpital s’est endetté sur ses fonds propres pour le rapatriement des unités d’Evian (construction du nouveau bâtiment), dans le cadre de la fermeture de celui-ci. Et s’est vu imposer à la clé 45 suppressions d’emplois.



La bataille du 2ème scanner était perdue d’avance, mais nous ne l’avons su qu’après. D’aucuns ont une étonnante définition du dialogue social. C’est lors du dernier Comité Technique d’Etablissement, le 7 octobre, que les représentants du personnel ont eu connaissance de la chronologie :

Juin 2014 : l’établissement présente son projet de budget avec les projets de mobilisation d’emprunts ;

Mi-juin : l’ARS rejette celui-ci et prie l’établissement de diminuer ses ambitions de dépenses (emprunts). Or dans le projet présenté figurait un emprunt concernant la construction du bâtiment pour la restructuration de la radiologie et la mise en place du nouveau scanner.

Le 2 juillet les HDL présentent un nouveau projet budgétaire diminué d’environ 2 millions d’euros.

Le 4 juillet, l’ARS informe par courrier que le scanner sera installé dans les locaux privés du Centre Médical du Chablais, et la mise à disposition du public se fera au 1er septembre.

Les cartes étaient donc déjà jouées avant les vacances d’été, malgré les propos de la direction. Se jouer ainsi de la population est intolérable, mais que dire du comportement vis-à-vis des représentants du personnel ?
Qui peut être dupe désormais des « assurances » données par Mme Wallon, directrice générale de l’ARS, qu’elle « n’a pas de leçons à recevoir en matière de service public » ? En effet, nous pouvons la croire !
Qui peut ne pas ressentir de colère quand madame repart sans s’être formellement engagée sur une aide financière ni sur son montant quant aux travaux qui seuls seront garants du maintien des Hôpitaux du Léman sur notre territoire, et donc d’un résidu de service public de santé ?


Qui peut la croire sincère quand elle paraît ignorer tout des difficultés du pôle psychiatrie, de ses besoins en bâtiments, de son financement ridicule et profondément inégalitaire en comparaison des autres structures du territoire ?

Nous le savons bien, derrière tout cela il y a une politique gouvernementale appliquée avec zèle : loi Bachelot* et T2A***, réforme territoriale, loi de financement de la Sécurité Sociale, … Cette politique nous la dénonçons depuis des années. Elle n’a pour but que de livrer notre santé, celle de nos ainés, celle de nos enfants aux marchés financiers et à la spéculation. Ce que nous savons aussi désormais, c’est que le gouvernement a mis le turbo, et qu’il souhaite que tout soit définitivement réglé en … 2017 ! Il nous reste peu de temps, deux ans avant l’échéance voulue par le capital.

C’est maintenant que nous devons construire cet « ensemble », au-delà de nos différences, de nos divergences bien mineures au regard de l’enjeu. Maintenant qu’il faut remonter les manches.   



 * EPRD : c’est le budget prévisionnel de l’hôpital, mis à jour par trimestre.
** loi HPST ou loi Bachelot : réforme de la gestion du système de santé français, votée et mise en place en 2005 ; elle prévoit un redécoupage des régions administratives en territoires de santé (5 territoires pour 8 départements en Rhône-Alpes), et la mutualisation des moyens entre public et privé pour diminuer les coûts de la santé du secteur public.
*** T2A : tarification à l’activité : chaque prise en charge en santé est découpée en soins dont chacun a une cotation qui permet sa rémunération ; le problème, c’est que la moitié des soins sont du temps qui ne peut être chiffré, il n’est donc pas rémunéré, et ouvre la porte, au nom de la rentabilité, à l’augmentation des cadences de soins côtés. Pas le temps de consoler !...

                                               

Bus gratuits :

Le transport solidaire… c’est possible !

Notre collectif a fait le choix d’un développement soutenu et intelligent des transports collectifs pour faire face à l’urgence écologique et économique. Ce choix répond à l’exigence d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyen-ne-s dont les besoins de déplacement sont croissants. Il en va de notre responsabilité, devant les impératifs environnementaux, d’agir efficacement contre le réchauffement climatique et la pollution : c’est un enjeu majeur des sociétés d’aujourd’hui.
Un choix écologique

Ces dernières années, l’air est devenu assez irrespirable dans beaucoup de grandes villes de France.

Cette pollution, liée à la stagnation de particules fines dans l’air, constitue un véritable danger sanitaire pour notre société. Selon l’OMS la France comptabilise au minimum 42 000 morts par an, ayant pour cause l’action négative des microparticules dont 14% sont liés aux transports.

Face à cette pollution de l’air, de grandes agglomérations françaises ont décidé de rendre les transports en commun gratuits le temps de quelques jours ou d’un week-end. Si la gratuité des transports en commun est utilisée comme réponse lors de pics de pollution comme ceux que nous avons connu au mois de Mars, c’est que la solution est véritablement pertinente pour favoriser l’usage des transports collectifs et faire baisser les taux de particules fines et les émissions de gaz à effet de serre.

Par conséquent, si nous voulons lutter contre la pollution dans notre ville, nous pensons que la gratuité des transports en commun à Thonon et dans le chablais doit être une nécessité.
On le finance comment ?

Actuellement, la « taxe transport », payée par les employeurs, est fixée à 0.50%. La loi autorise 0.55%, voire plus pour les communes touristiques dont Thonon fait partie. Le seul fait d’augmenter de 0.05% permettrait de dégager une grande part du financement. Le solde étant réalisé par l’arrêt de la billetterie (machines à composter, impression des billets et cartes, contrôles).


Un choix politique, économique et social

D’un point de vue social, la gratuité du transport public vise à rendre plus équitable le droit à la mobilité. En effet, les principaux utilisateurs du transport public sont avant tout les personnes n’ayant pas leurs propres moyens de locomotion du fait de leur niveau de vie modeste. Par ailleurs, en France, les populations les plus défavorisées sont celles qui habitent en périphérie des grandes agglomérations et donc constituent les populations qui ont le plus besoin d’un système de transport public peu onéreux et performant. Rendre ces transports totalement gratuits revient donc à combattre l’inégalité liée à l’urbanisme qui peut exister.







               « Timbrée » … La Poste. 
Avec la crise, les "usagers-clients" et les entreprises auraient toujours et encore plus besoin d'un réseau postal performant. Malheureusement, depuis 2010 la Poste est sous statut privé, cela va de mal en pis. Le mécontentement, l'exaspération grandissent dans la population locale.


Et de regretter pour certains ces années où nos journaux quotidiens ou hebdo, nos revues, nos courriers suivis ou non et nos colis arrivaient régulièrement dans les boîtes aux lettres ; le facteur, toujours le même, devenait un ami, parfois un confident, cette profession étaient enviée pour sa sécurité de l'emploi, sa qualité de service. Que de dégradation depuis !

Restructurations permanentes et suppressions d'emplois, le service public est de moins en moins bien assuré, cela a des conséquences sur la population Thononaise et Chablaisienne, sur les entreprises dont le besoin impérieux est d'être desservi chaque jour au risque de se retrouver dans une situation personnelle ou économique difficile, parfois dramatique.


De ce fait, dans le cadre de sa mission de surveillance de la qualité du service public, notre Association demande que le Maire nous fasse connaître ses démarches entreprises auprès de la Direction des Postes pour un bon fonctionnement du réseau postal.