SOUTENUS PAR "LE FRONT DE GAUCHE DU CHABLAIS" POUR UNE ALTERNATIVE ANTILIBÉRALE, SOLIDAIRE, ÉCOLOGIQUE DANS LA 5eme CIRCONSCRIPTION.

mercredi 13 novembre 2013

La bataille pour l'emploi


Santé : article centre municipal de santé


Les questions de santé refont surface

. Durant la seconde moitié du XXe siècle elles se posaient avec moins d’acuité qu’aujourd’hui parce qu’un système de protection sociale solide avait été mis en place à la Libération. Ce système a été victime de coups de boutoir réguliers et aujourd’hui l’accès aux soins est remis en cause. Ainsi 50 % des dépenses ambulatoires restent à la charge des familles. La crise économique, la baisse du pouvoir d’achat, le chômage et les réductions de moyens de l’Assurance maladie ont créé des inégalités sociales et territoriales de santé criantes.

La santé, une question émergente
La santé est devenue selon des sondages récents la seconde préoccupation des Français derrière le chômage et devant le logement. On peut dire que la santé est à nouveau une question émergente et elle fera irruption dans la campagne des municipales sans aucun doute. D’ailleurs, lors d’un stage destiné aux élus locaux et aux candidats aux municipales, intitulé « Comment conduire une politique territoriale de santé ? » que nous avons organisé en avril, 90 % des stagiaires ont indiqué que leur principale motivation pour venir à ce stage était la question de la désertification médicale.

En effet à la crise sociale d’accès aux soins (honoraires libres de plus en plus importants, secteur privé à l’hôpital public, déremboursement des médicaments, mutuelles de plus en plus chères et restrictives, fermetures incessantes de services hospitaliers etc.) s’ajoute une crise démographique. Après de longues années de réduction du nombre de médecins en formation par un numerus clausus malthusien nous sommes arrivés au moment que nous avions annoncé : le nombre de médecins chute de façon catastrophique et la pénurie est là. Mme Touraine dit : « Il va falloir comprendre qu’il n’y aura plus de médecins dans chaque commune ». Or la première chose que font les citoyens en cas de difficultés, c’est de s’adresser à leurs élus locaux. Le maire hérite ainsi d’un problème nouveau et explosif.

Promotion de la santé publique
On pourrait aborder la politique de santé locale autrement : à savoir en organisant la promotion de la santé publique. En étudiant les besoins des habitants, en demandant des enquêtes, en recensant les problèmes sanitaires qui pourraient être réglés par des mesures de prévention, des mesures environnementales, en réduisant les facteurs de risque. Prévention, promotion de la santé publique, éducation thérapeutique, dépistage sont les maîtres-mots de cette politique. On sait bien que les déterminants de la santé sont globaux et loin d’être l’apanage du système de soins.

Mais la question revient par la porte traditionnelle de l’accès aux soins. La lutte pour le maintien des hôpitaux publics, des centres de Sécurité sociale, de PMI ou de médecine scolaire et la médecine du travail. Et aussi attirer des médecins et d’autres professionnels de santé sur la commune.

Les centres de santé répondent à cette attente. Ils permettent de faire venir des professionnels dans un cadre salarié, travaillant en équipe, avec des tarifs complètement remboursés ; la dispense de frais est assurée par le tiers payant. Le modèle des « maisons de santé » proposé par les pouvoirs publics n’offre pas ces garanties et finalement se contente de donner de l’argent public à des structures privées gérées selon les intérêts des propriétaires. Les citoyens n’ont alors aucun droit de regard.

Au total, deux pistes s’ouvrent aux élus locaux : celle d’une politique de promotion de la santé et celle de l’accès aux soins par le développement de centres de santé. Ces deux démarches complémentaires s’imposeront dans les mois qui viennent. Il serait bon de s’y préparer.

Dr Michel Limousin
Directeur de centre de santé municipal

Santé


  Défendre et améliorer l’accès aux 
            soins dans le Chablais

Depuis les dernières élections municipales de 2008, l’accès aux soins à Thonon et dans le Chablais a continué de se dégrader, aussi bien en secteur public qu’en secteur libéral.

                            L’hôpital va mal, 


et les difficultés s’accentuent malgré le dévouement de ses personnels. La loi Bachelot qui éloigne tous les lieux de décision, avec la tarification à l’activité qui étrangle financièrement l’établissement, n’ont pas été abrogées par le gouvernement socialiste contrairement à ses promesses de campagne. 
Pour maintenir son budget de fonctionnement et assurer les financements de son agrandissement programmé sur les dix prochaines années, les choix budgétaires imposent de nouvelles restrictions des moyens humains tout en recherchant un indispensable accroissement d’activité. Le personnel s’épuise, le manque de lits permanent contribue à une profonde dégradation de l’accueil.

Le départ de la Clinique Lamartine pour « l’hôpital » privé Savoie-Nord à Annemasse renforce les difficultés de notre hôpital public, qu’il place en concurrence directe.

Si une forte mobilisation syndicale et médicale n’avait pas eu lieu au sein des Hôpitaux du Léman, le second scanner du Chablais aurait totalement échappé à l’hôpital public ; la complicité de la municipalité favorisant son implantation dans la Maison Médicale privée à Morcy, « tête de pont » du groupe Générale De Santé pour mieux attirer les patients chablaisiens vers « l’hôpital » privé.

La municipalité Denais, soutient actif des orientations de la loi Bachelot, maintient un flou artistique sur ses orientations politiques en matière de santé. En toute démagogie, les élus donnent l’impression de s’opposer aux conséquences d’une loi que leurs amis politiques soutiennent à l’assemblée nationale. Ce constat est malheureusement le même avec le Parti Socialiste.

    La situation du secteur libéral de médecine 

           générale sur Thonon se dégrade

De nombreux praticiens sont partis en retraite, beaucoup vont y être dans les années à venir, peu de jeunes praticiens envisageant de s’installer dans le Chablais.

Dans ce domaine également, il faut des propositions concrètes en ruptures avec les politiques libérales. Certes, les municipalités ne doivent pas assumer à elles seules les carences de l’état, mais elles ont pour devoir d’apporter aux citoyens des améliorations sensibles dans leur vie quotidienne. Développer un accès aux soins de proximité et de qualité sera notre priorité.

       C’est pourquoi nous avançons le projet 

             d’un Centre Municipal de Santé 

L’équipe serait pluridisciplinaire, comprenant des médecins, des paramédicaux, mais aussi ouverte sur d’autres compétences sociales et médico-sociales, permettant une prise en charge globale, source d’efficacité sociale et économique. Le Centre Municipal de Santé s’inscrit dans une logique de réseaux. 





Le Centre Municipal de Santé doit permettre de faire progressivement rentrer une autre forme de rémunération des praticiens, mieux adaptée aux pratiques et aux besoins actuels, toute forme de rémunération à l’acte est exclue de ce cadre.